Cette année, 52 exploitations agricoles se sont engagées ou ré-engagées dans une mesure agro-environnementale et climatique (MAEC) avec un cahier des charges associé à leurs prairies, mares et/ou haies. Celui-ci limite par exemple la fertilisation ou le nombre d’animaux sur les prairies, ou préconise un matériel de coupe nette pour l’entretien des haies.
Cet engagement implique parfois la réalisation d’un plan de gestion pour chacun des éléments engagés (prairies, mares et/ou haies) par les exploitations. Pour une prairie, l’objectif de ce plan est d’en dresser un état des lieux initial en relevant les espèces végétales ou animales remarquables présentes, ainsi que les pratiques agricoles de gestion en vigueur (pâturage ou fauche, fertilisation). Il s’agit ensuite de proposer une évolution de ces pratiques sur la parcelle, ou une conservation si celles-ci sont déjà favorables, pour assurer le maintien de ces espèces, ainsi que la pérennité et la fonctionnalité du milieu prairial.
Par exemple, notre visite d’une prairie d’une dizaine d’hectares, située à St-Christophe-le-Jajolet, a permis de comptabiliser une soixantaine d’espèces végétales présentes. Une partie de la prairie, située en zone humide, constitue un habitat d’intérêt européen “Prairie humide des sols acides et pauvres en nutriments” et abrite la rare Sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis), protégée en Normandie. Dans le cas de cette prairie, l’agriculteur n’apporte aucune fertilisation et ses pratiques actuelles de gestion sont favorables au maintien de ce milieu.