En septembre, l’observation de deux jeunes loutrons, d’approximativement 2 mois, en pleine journée, sur le bassin de la Rouvre, à Bréel (ATHIS VAL DE ROUVRE), a ravi tout le monde… L’aspect exceptionnel de cette observation diurne, nous a presque fait oublier que des jeunes sans mère, observés en pleine journée, reste une situation anormale.
Ceci s’est confirmé par la découverte d’un loutron, victime d’une collision routière, à Taillebois, 2 jours après cette observation. Une vidéo de l’un d’eux lançant des cris d’appel, avant de dévaler la rivière, a aussi été enregistrée un peu avant, à Ségrie-Fontaine.
Cette triste série nous rappelle que, malgré le fait que depuis quelques années la situation de la Loutre d’Europe s’améliore, l’équilibre de cette espèce reste fragile.
Pour rappel, les femelles occupent des territoires de 5 à 20 km avec une longévité moyenne de 8 ans. Elles se reproduisent à partir de 3-4 ans et mettent bas 2 à 3 petits. Elle les élève ensuite pendant 1 an (à savoir : 80 % des loutrons ne dépassent pas cet âge…) avant de pouvoir se reproduire à nouveau.
Courant octobre, donc probablement après la mort de la mère loutre et de ses loutrons (supposée puisque les loutrons ont été abandonnés), deux mâles ont été observés sur le même secteur (un jeune : voir la première vidéo ci-dessous en cliquant sur l’image ; et un mâle beaucoup plus gros : voir la deuxième vidéo).
Autrement dit, des individus qui cherchent à s’installer sur un territoire maintenant disponible…
Suivis et observations réalisés avec le Groupe Mammalogique Normand et Le gîte du Moulin des Rivières.
